vendredi 6 juin 2008

En attendant Godot.


On est vendredi matin. Je devrais être contente, pas vrai? Une autre semaine de fonctionnariat qui achève. Toujours pas de paie... ça leur prend 4 semaines pour me rentrer dans le système! Et après on dit que les entreprises privées ne sont pas nécessairement plus productives. Mon ***!

Je suis rendue à mon 3e été consécutif au gouvernement (différents Ministères bien sur) et je ne comprends toujours pas comment certains gens font pour passer des années à faire leurs jobs futiles. Jours après jour.

-Que fais tu dans la vie?

-Je classe les dossiers.

Valorisant en esti. Mon Dieu, que je suis dans le mood de sacrer. Une immigrante qui sacre, faut l'entendre!

Et oui, que les fonctionnaires sont ravis que quelqu'un venant d'ailleurs travaille dans leur milieu plate et homogène. Ben, ça leur était intéressant les 5 premiers jours.

-Oh, c'est pas évident tout ce que t'as vécu et nous, on chiale pour rien.

Et le chialage pour des trucs complètement insignifiants continue. À la looooooooongueur de la journée! Oh, que j'aurais envie de les envoyer dans un pays du Tiers-monde. Apportez vos crèmes solaires. Ou au moins dans un pays un petit peu moins développé que le Canada, ça aurait été suffisant. :):) J'ose en rêver pendant que je classe mes 'tis dossiers en ordre numérique. 682 va avant le 683,ensuite 684...je crois.

Il y a bien des personnages intéressants qui m'amusent ici, mais j'en parlerai une autre fois.

Revenons à la personne la plus importante ici.

Been dating a little bit ces temps-ci. J'ai rencontré deux filles, toutes les 2 adorables et tout à fait intéressées par mon humble personne. La première était très belle...je ne sentais aucune envie de l'embrasser. La deuxième était très intéressante et gentille...je n'avais aucune envie de la connaître. J'aimerais bien rester amie avec elles, mais je suppose que ce n'est pas ce qu'elles désirent.
Ensuite vint le garçon. C'est un joli gars que j'ai «connu» au secondaire et cela fait déjà 2 ans qu'on se dit à chaque vacances: « il faut qu'on fasse de quoi, qu'on prenne un café...», mais ça nous échappe. La dernière fois qu'il m'aie appelé, durant les vacances d'hiver, je fréquentais une fille. Imaginez sa surprise. Oui, je lui ai dit. Je me sentais mal de l'avoir déçu.
C'est à mon tour d'être déçue... Il m'a appelée hier et avant hier. On était tous les deux trop fatigués pour sortir. Il m'a dit de l'attendre sur MSN hier soir. J'attendais comme un chiot jusqu'à 23h. Il ne m'a pas téléphoné aujourd'hui. Il ne m'a pas parlé sur MSN non plus. Je voulais vraiment mieux le connaître. Je ressens un besoin fort d'avoir un gars dans ma vie. Je ne sais pas ce que lui est arrivé. Une ex qui réapparait soudainement dans sa vie? Ou une opportunité plus attrayante d'avoir un rendez-vous? Silence. Quelqu'un veut répondre? Non? Ok. Je vais continuer à m'apitoyer sur mon sort. C'est tout un fleuve de «self-pity», oh yeah, non, toute une mer, oh yeah.

Souvent, en revenant du boulot, j'ai la chance de marcher un peu. Bon, il y a du béton, du bruit des automobiles, mais on peut apercevoir un petit étang assez sale, à coté de la route. Il reste là tout l'été. Prés des grands poteaux électriques. J'aime bien l'observer, il me donne l'illusion d'être quelque part dans la nature, dans le bois, à proximité d'un petit cours d'eau de montagne. Cela dure 2 minutes, le temps que je le dépasse et ensuite, le retour dans la réalité. L'autre jour j'ai vu un homme ramasser des pissenlits, juste là. Il les soufflait. Vous savez, lorsqu'ils sont sur le point de faner. Comment on appelle ça? Un pissenlit en phase terminale? Bon, j'ai trouvé ça mignon qu'il fasse cela. Ce petit endroit près de la route doit réveiller l'enfant en lui... Il doit être rêveur. Je lui ai offert un sourire par la suite. Il avait l'air de quelqu'un de solitaire. Tout comme moi.

Une heure d'autobus me permet de faire un peu de lecture le matin. J'ai pris un livre oublié et poussiéreux, qui trainait sur l'étagère de notre salon. «Les Aurores Montréales» de Monique Proulx. C'est une collection de nouvelles, toutes liées à la ville de Montréal, à la banalité de l'existence, aux gens ordinaires et moins ordinaires, à l'amour, à la fin de l'amour, à la souveraineté du Québec, au multiculturalisme. j'adore sa manière de description, les mots qu'elle utilise. Un dictionnaire me serait utile afin de tous les comprendre^^. Si seulement j'avais le don d'apercevoir la réalité de la manière d'une écrivaine et encore plus, d'être capable de la captiver et la transmettre en mots, en phrases, en pages, chapitres et livres. Lire, cela me donne l'impression de m'élever au-dessus de la réalité. Bref, le même sentiment que l'art provoque chez les gens. Qui n'aspire pas à une création artistique quelconque? Qui ne croit pas avoir un certain talent artistique caché? Malheureusement, dans la plupart des cas, ces petites tendances artistiques qu'on pense avoir ne résultent en rien. Ils sont que le produit de notre ambition, de notre besoin de se sentir spécial et extraordinaire. Bon, une fois, de temps en temps, on voit émerger un Beaudelaire, un Rimbaud, un Dostoievski, une... Britney Spears?! Que le bon Seigneur nous sauve.

Avant hier, j'ai reçu une invitation de sortir de la part d'un collègue du travail. Je le regardais d'un air abasourdi et j'ai refusé. Pourquoi? Parce qu'il ne convenait pas à mes critères. Il n'a rien d'intéressant. Bref, vous voyez ce que je veux dire, l'un des derniers êtres humains avec qui je sortirais. On dirait que ça me brise le cœur à chaque fois que je refuse les avances de quelqu'un. Mais c'est la vie, on a brisé mes rêves, j'en ai brisé, j'en briserai, on me les brisera. Mais dans ces situations là, je me rappelle toujours d'une citation du film Before the Sunrise (ça se rapporte aux ruptures, mais la douleur est pareille) :Do you know what's the worst part about someone breaking up with you? It's when you remember how little you were thinking about the people you broke up with and you realize that's how little they're thinking of you. Ouain.


Bon, j'aimerais écrire un peu plus, mais trop de trucs inutiles me traversent l'esprit, je veux pas vous faire lire ça quand même. Il faut juste que j'arrête de me plaindre, je suis quand même en train de «updater» mon blogue dans les heures de travail,bien pratique la vie futile d'un fonctionnaire pas vrai? ;)









3 commentaires:

Rayne a dit…

Ouais, ça faisait longtemps! J'aime bien te lire; ta manière de voir les choses est bien différente de la mienne et ça fait du bien. Tu devrais peut-être mettre à jour plus souvent, même si c'est juste des conneries. T'as vu mon blog, donc tsé.. :D

R.

Dana a dit…

lol, « meme si c juste des conneries» xd

jvais tacher de le updater plus souvent à la grande demande du public :P

ambidextre a dit…

Oui! Très intéressant! J'ai presque versé une une larme pour le pissenlit en phase terminale hehe