samedi 19 septembre 2009

Écouter: Ces temps-ci, des Cowboys Fringants

Je suis de retour. On dirait que je reviens écrire ici que lorsque ma vie est en train de stagner. En train d'aller nulle part, mais beaucoup trop vite.
Lorsque j'ai l'impression d'avoir vécu la même maudite affaire l'année passée et l'année d'avant et ainsi suite...mais puisque je suis une jeune femme, oui, femme cultivée, je sais bien que ce brillant Karl Marx et tous les marxistes ont soutenu l'idée qu'on ne tourne jamais en rond, même si on a bien impression. Il y a de quoi qui est différent à chaque fois. Et je ne peux qu'être d'accord.
Sauf que le sentiment reste le même. Cette énorme mer morte, ce grand vide moral et affectif, ce calme illusoire et puis ce goût amer d'une vie pas assez intensivement vécue. Cette jeunesse inaccomplie. Ce début d'âge adulte. Réalisation soudaine que le temps n'est plus éternel. Je ne l'ai jamais sentie de manière aussi évidente, aussi forte, aussi réelle et puis...cruelle? Je ne me suis jamais sentie aussi personnage principal du Procès, de Kafka. Et ainsi va la vie.
Les passages illustrant ma grande souffrance causée par cette fille ( qui se situent ici-bas) ne sont plus d'actualité. Je ne ressens plus cette douleur souffoquante. Je ne ressens presque rien. Mais je persiste dans la croyance qu'on se sent davantage vivant lorsqu'en souffrance que lorsqu'on ne ressent rien. Absolument rien. Plus rien.